Robert Rosenthal fut le premier à mettre en évidence de manière expérimentale le rôle du non verbal d'un être humain dans la production des réactions de l'autre.

L’importance du langage non-verbal est probante, depuis que son impact a été mesuré par un chercheur américain, Robert Rosenthal et personne ne doute plus depuis ce jour là de son impact dans tout type d’échange.
Robert Rosenthal l’illustre psychologue, bien connu des sciences de l’éducation  a testé une des ces hypothèses à l’aide de rats de laboratoire. Il a expliqué à des étudiants dont il était le professeur, et qu’il faisait travailler, que pour les besoins d’une expérience, il avait sélectionné deux populations de rats, de vulgaires rats et des rats d’une lignée très intelligente.

Il s’agissait de tester la capacité des rats à traverser un labyrinthe.

RECHERCHE 11

En réalité, tous les rats étaient des rats rhésus, c’est-à-dire des rats provenant de la même parenté. ll demanda aux étudiants de procéder eux-mêmes à l’expérience, et les laissa libres . Ce  qui devait arriver arriva. Les rats désignés par les étudiants comme les plus intelligents réussirent à traverser le labyrinthe plus vite que les autres ! Rosenthal soucieux de comprendre, se mit à observer mieux, non pas les rats bien sûr, mais les étudiants. Il comprît vite que ces derniers se montraient plus attentifs, plus empathiques, plus affectueux avec les rats dits intelligents, et de fait, les rats les plus choyés étaient aussi les plus sereins. Guidés inconsciemment par le regard baigné d’attention de leurs expérimentateurs, ils réussissaient mieux.

Comme il s’agissait d’animaux, il n’était pas question de dire que l’attitude avait été modifiée par le vocabulaire employé par les étudiants. Tout le mérite de la réussite des rats les plus  brillants devait être attribué à l’impact du non-verbal dans la communication.


Evidemment Rosenthal ne s’arrêta pas en si bon chemin et il poursuivit son expérience sur l’humain cette fois-ci.
Il réunit des professeurs au début d’une année scolaire pour leur parler d’un certain nombre d’élèves dont les tests avaient révélé la grande intelligence. Evidemment il n’était pas question de dévoiler aux enfants le résultat des tests en question. Il se proposa de retrouver les professeurs à la fin de l’année scolaire pour mesurer l’évolution du travail des enfants durant l’année. Comme vous l’aviez déjà deviné, les enfants n’étaient ni plus ni moins intelligents que les autres enfants de leurs classes respectives et comme vous l’aviez déjà deviné aussi, à la fin  de l’année scolaire, ils avaient de meilleurs résultats que la moyenne des enfants.  Certains se classant même extrêmement brillamment.
Rosenthal parla à cette occasion d’un effet  Pygmalion. Pygmalion est celui qui sait favoriser le plein potentiel d’une autre personne. Celle-ci se sentant encouragée, aidée appréciée, peut développer son plein potentiel. Les ressorts qui favorisent ce développement sont principalement non-verbaux.