La théorie synergologique concernant la nature de la gestuelle et ses diverses représentations dans l'espace est discutée dans les rapports présents dans cette rubrique.

Bernier, B (2013) La récurrence des gestes en interaction à travers l'exemple de trois personnages politiques québécois. Rapport Montréal.
L'auteur s'est demandé dans ce rapport s'il était possible de déterminer si une personne s'adresse à un interlocuteur ou si elle exprime ses idées à elle en se centrant sur sa gestuelle, grâce à l'appui de vidéos dont le son a été coupé. Il conclu que certaines tendances se dégagent des éléments observés, permettant de discriminer les deux situations, notamment la position sur la chaise et la variation dans la fréquence de clignement des paupières et la simultanéité des gestes, sans pouvoir valider définitivement son hypothèse.

RECHERCHE 17Daniel GAGNON et Patricia MERCIER (2009) Les gestes géo-spatiaux. Rapport, Montréal, Canada.
Les auteurs au terme d'un travail éthologique réalisé à partir de données vidéo en viennent à la conclusion qu'un type de geste non encore abordé sous cette forme en synergologie demande à être pris en compte. Il s'agit des gestes géo-spatiaux. Leurs conclusions semblent suffisamment concluantes pour envisager l'entrée de ce type de geste dans l'éthogramme synergologique.

Sophie LAVOIE et Véronique BASTIEN Les gestes « socio-affectifs » en situation d'orientation professionnelle. Rapport d'étape, Montréal, 2009.
Selon la théorie synergologique, le positionnement des bras et des mains dans l'espace permet de déterminer avec précision les préférences et les rejets, lorsque des gestes latéraux sont effectués en rapport avec le langage verbal. À partir de vidéos réalisées sur 50 personnes les deux auteures, soumettent cette hypothèse à la théorie de la réfutabilité.

Carole NOLIN et Richard PROVOST (2009) La gestuelle non consciente chez les personnes aveugles de naissance. Rapport, Montréal.
Dans une étude qualitative réalisée à partir de l'enregistrement vidéo de cinq personnes aveugles de naissance, les deux auteurs soumettent à l'opération de  réfutabilité plusieurs items synergologiques, liés à la théorie de l'universalité du langage du corps. Ils montrent en l'occurrence que les positions de chaises et les microdémangeaisons ne peuvent relever de considérations culturelles.

Valérie PIOLA-CASELLI La gestuelle dos à dos. Rapport, Paris.
L'auteure émet une double hypothèse. Celle que nous faisons des gestes lorsque nous dialoguons avec une personne que nous ne voyons pas et que certains de ces gestes sont des items de langage (idiosyncratiques c'est-à-dire pour soi), d'autres  sont   des items  de  communication  destinés  à  se  faire  comprendre. L'expérience  a  été  réalisée  auprès  de  31  personnes  de  7 à 87  ans, à partir d'un protocole expérimental formel. L'expérience  a permis à la chercheuse de valider ces deux hypothèses. Elle ouvre une réflexion intéressante sur les causes de ce  phénomène.

Nathalie RUSSI (2014) Les gestes de préhension en fonction de la charge émotionnelle. Rapport Lausanne. L'auteur se demande si la charge émotionnelle détermine le côté sur lequel un objet est tenu. Le côté gauche étant privilégié en cas de charge émotionnelle importante. Les résultats reflètent que le côté gauche est plus utilisé en cas de charge émotionnelles importante et le côté droite à l'inverse. Mais il a aussi été démontré que la tenue de l'objet peut aussi jouer un rôle, principalement lorsqu'il n'y a pas de charge émotionnelle particulière et que la personne ne souhaite pas approcher l'objet d'elle, ou qu'il ne nous plaît pas.

Catherine SCHALLER et Joëlle GIRAUD (2008 ) L'effet positif du  toucher subliminal. Rapport, Lausanne.
Les auteures montrent que le critère quantitatif de la durée du toucher subliminal, dans la mesure ou il n'excède pas une seconde, n'est pas un critère fiable permettant de déterminer si la personne se souviendra ou non, d'avoir été touchée. L'intention au moment du toucher semble être un meilleur indicateur, permettant de faire la distinction entre les personnes qui se souviennent avoir été touchées et celles qui n'en n'ont pas conscience. Lorsque la personne qui touche se rapproche de la personne touchée, celle-ci a moins conservé de trace mnésique de ce toucher que lorsque la personne qui touchait, s'éloignait ensuite de la personne touchée.