La question de l'ethnologie versus l'anthropologique, du culturel face à l'universel, dès que l'on aborde le langage corporel est une question rituelle.
Les thèmes des travaux relevant de ce type de problématique sont repris ici
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Antoinette ANDEREGG et Rachele GNESA (2009) La gestuelle suisse italienne et suisse allemande : étude comparative. Rapport, Lausanne, Suisse.
Les auteures émettent l'hypothèse que l'amplitude et la fréquence du geste (figuratif et projectif) sont influencées par la langue parlée, supposant  qu'il y ait une différence d'amplitude et de fréquence du geste entre deux groupes linguistiques : en l'occurrence italophone et germanophone. Les résultats montrent que les italophones font légèrement plus de gestes répétés que les germanophones, mais ceci se vérifie seulement si à partir du nombre total de gestes émis par les deux groupes linguistiques. Il est observé également que la plupart des gestes répétés sont des gestes Projectifs et ceci est valable dans les deux groupes expérimentaux. Pour ce qui concerne l'amplitude, une différence a été trouvée au niveau de la hauteur (axe y) des gestes entre les italophones et les germanophones. Par contre, la latéralité (axe X) n'a pas pu très être bien analysée.
Il a été également noté que l'analyse de l'amplitude du geste suppose la définition de l'espace avant-derrière (axe z) et un approfondissement de l'axe x (latéralité).

RECHERCHE 21Stephen BUNARD (2009) Perception interculturelle du bon communicateur politique. Rapport, Paris.
L'auteur a travaillé sur la qualité de la communication politique à partir d'un panel de quarante personnes de 22 nationalités étrangères, réunies au cours d'un séminaire à Paris en 2008. Les vidéos de 8 personnalités politiques françaises leur ont été soumises et il leur est demandé de demander de désigner le meilleur communicant. Il semblerait que le bon communicant fasse des gestes. En soi, cette conclusion ne semble pas révolutionnaire, mais elle est plus originale qu'il n'y paraît. Elle permet de comprendre par exemple, pourquoi Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy, au cours du dernier débat présidentiel français, a pu en partie paraître si effacée. Ses mains étaient invisibles des caméras. Il montre en outre que chaque fois que les émotions peuvent s'exprimer, la personne qui les exprime envoie toujours un bon message quelle que soit par ailleurs l'émotion exprimée.

Sébastien FRANKI (2009) L'écriture Kanji et la direction du regard non conscient. Rapport, Paris.
L'auteur observe à l'aide des vidéos, 14 personnes chinoises et japonaises ayant appris à écrire selon un système d'apprentissage d'écriture kanji, c'est-à- dire de haut en bas et de droite à gauche, que les déplacements oculaires inconscients n'auraient pas pour ces peuples de rapport clair avec les systèmes d'apprentissage liés à la direction de l'écriture. Il suit cette piste synergologique, proposant de penser qu'il existerait deux systèmes de déplacements du regard conjoints : un système lié au déplacement temporel et donc à nos apprentissages et conjointement, des déplacements du regard, qui pourraient être davantage émotionnels liés à notre structure cérébrale. Ce travail ouvre une brèche dans les théories synergologiques liées au déplacement du regard, en montrant que le déplacement du regard n'est pas simplement lié au système d'apprentissage scriptural. Il ouvre ainsi des perspectives signifiantes, sur le rapport tissé entre l'apprentissage d'un côté et les émotions de l'autre.

Catherine PIETERS (2012) La communication non verbale en langue seconde. Rapport, Paris.
Un groupe de 10 hommes et 20 femmes se sont exprimés pour moitié dans leur langue native et pour moitié dans la langue seconde. Les langues étaient variées. Selon l'auteure le langage ne semble pas se modifier considérablement au passage d'une langue dans l'autre et, ce quelle que soit la langue du départ. Certaines vidéos étant même superposables l'une sur l'autre.