Le sport,  parce qu'il met en relief les codes de dominance, permet d'appréhender le langage corporel, notamment dans les moments se situant autour de l'affrontement lui-même, de façon très opérationnelle.

Les thèmes des travaux thématiques liés au sport sont repris ci-dessous :


Annabelle BOYER (2010) Les signes du vainqueur en karaté Shotokan par Annabelle Boyer. Rapport d'étape, Montréal.
L'auteure montre que le vainqueur focalise davantage son attention, ses pieds sont davantage ancrés au sol. Le perdant émet davantage de stress. Certains items témoignent de ses craintes, du désir d'éviter le combat, de son manque de concentration, de sa non-confiance. Son poids se transfère souvent vers l'arrière ou le côté. Il évite le regard de son partenaire, s'appuie ou s'accroche à ses vêtements. Il réfléchit. Il est décentré.

Gonzague FURTOS (2013) Les codes de dominance à l'issue d'un match de tennis masculin, Paris.
sport dominanceLorsqu'un match de tennis s'achève, en fonction du résultat du match, les joueurs doivent gérer une interaction dans une position de dominant ou de dominé. Les observations du chercheur permettent de comprendre que le rapport dominant/dominé ne dépend pas uniquement du résultat d'un match. Si ce dernier joue un rôle important dans la relation de dominance, il dépend également du comportement individuel de chaque joueur dans cette relation.

Martial GROSFORT (2010) L'issue d'un combat de sports extrêmes, prédictible à son commencement. Rapport, Lausanne.
Il s'agissait de  démontrer, le lien des items corporels qui permettent de connaître  le vainqueur, ou le perdant, lors d'un combat de Kickboxing* ou de MMA, et ceci, avant que celui-ci ait commencé. Les statistiques présentées par l'auteur indiquent des horizons de sens proposant de poursuivre le travail par une étude quantitative permettant de proposer des statistiques inférentielles.

Cyrille PAVY (2009) Etude comparative des perspectives de l'intuition et de la grille synergologique face au tireur de penalty au football. Rapport, Paris.
Des joueurs de football destinés à devenir des joueurs professionnels, ont été filmés dans une séance de tir de pénalty. L'auteur tire la conclusion que l'intuition ne peut être invoquée. Il note en l'occurrence que la méthode des items permet de comprendre que les joueurs qui réussissent à marquer un but, sont davantage centrés sur eux-mêmes que les personnes qui ratent leur pénalty.

Maxime MATHIEU (2009) Les items corporels désignant le perdant lors d'un combat UFC. Rapport d'étape, Montréal.
Les combats UFC sont des combats extrêmes. L'auteur analyse 45 de ces combats et montre que le perdant d'un combat dans le domaine des arts maritaux peut être désigné dans 71 % de combats, avant le début même du combat, à partir d'un seul item corporel déterminant. Il le démontre à partir de 45 combats. L'approfondissement de ce travail permet de relever un item permettant de désigner le vainqueur, qui semble apparaître dans tous les combats, mais qui demande maintenant à être confirmé, dans une étude quantitative de plus grande ampleur encore.

Louise PAQUET (2010) Etude des gestes et comportements du caractère dominant au tennis féminin. Rapport, Montréal.
La dispute d'un match de tennis présente inévitablement un gagnant et un perdant. On peut supposer que le gagnant puisse se trouver dans l'état d'esprit d'un dominant à l'issue de sa victoire et que de même, le perdant puisse s'apparenter à un dominé après sa défaite. L'état mental d'un dominant chez le gagnant pourrait se traduire par des gestes et comportements distincts. L'analyse de 79 vidéos analysées par l'auteure présentant la fin de matchs de tennis féminin a permis de dégager 5 comportements au moins 2 fois plus fréquents chez les gagnantes que chez les perdantes sur les 9 items d'observation choisis. Par exemple, les gagnantes touchent 4 fois plus souvent leur adversaire que les perdantes et 81% des gagnantes tendent la main à l'arbitre après que l'eût fait la perdante. D'autre part, chez un même sujet, les items associés au dominant semblent plus présents lorsqu'il gagne que lorsqu'il perd.

RIOPEL, S. (2014). Caractéristiques de l'expression de la joie du joueur de hockey, après un but marqué. Rapport d'étape, Montréal. L'auteur s'est demandé s'il était possible de repérer sur une base itérative, la nature de la joie du joueur de Hockey après qu'il ait marqué un but et si les indicateurs permettaient de comprendre que le but marqué l'était d'abord pour son équipe ou plutôt pour lui un moyen de rendorcer son marketing personnel, selon une stratégie relevant davantage du cavalier solitaire. La complexité de l'objet de recherche lié en grande partie à la diversité des situations ne permet pas de proposer des postes définitives, mais l'auteur remarque que la solution permettant de déterminer la nature de la coopération pourrait être confirnée en se centrant d'abord sur les échanges de regards après le but marqué. . Et que ce type d'itemps devrait être considéré comme central dans l'ordre des considérations à prendre en compte dans ce type de démarche.